Salut aux habitants de Saint-Denis,
Dans cette chronique, j’aimerais vous partager mon cheminement personnel concernant l’environnement et l’écologie. Pour vous situer un peu, je viens d’une famille d’agriculteurs. Avant moi, tous mes ancêtres côté paternel ont vécu du fruit de leur labeur sur les terres noires de Sherrington et de Napierville. Notre relation avec la nature était surtout orientée vers l’exploitation des ressources. Je me souviens d’un temps où l’on utilisait le bois des environs ou les cours d’eau pour se débarrasser de pneus usés et d’anciennes laveuses à linge, soit usées ou brisées.
Ce n’est qu’à l’adolescence, au contact de camarades et d’enseignants plus sensibilisés, que j’ai commencé à remettre en question ma vision de l’environnement. Plus je m’informais, plus je réalisais l’ampleur des dommages infligés à notre planète. En tant que nouveau converti, j’ai plongé dans l’action, porté par un sentiment d’urgence.
Au fil des ans, ce sentiment s’est estompé, en partie à cause de la réalité complexe du monde dans lequel je vivais. Ce qui m’animait autrefois s’est atténué, ma flamme s’est peu à peu éteinte. On appelle cela, semble-t-il, une « amnésie écologique » (https://www.france.tv/documentaires/environnement/nowu/5562474-qu-est-ce-que-l-amnesie-ecologique.html).
J’ai cependant eu la chance de me remettre en question. Plutôt que de sombrer dans le désespoir, j’ai choisi de voir le verre à moitié plein. Mon désenchantement s’est transformé progressivement en un souci sincère d’améliorer, à ma mesure, mes actions. Pas pour changer le monde ni pour dire aux autres quoi faire. Non, aujourd’hui, je le fais par conviction personnelle. Loin de moi l’idée de vouloir imiter les Greta Thunberg de ce monde. Je me concentre sur des gestes simples que je pose désormais avec plus de détermination.
C’est justement sur ce point que j’aimerais vous interpeller. Comment, vous, parvenez vous à améliorer votre relation avec l’environnement ? Je parle ici d’actions concrètes, sans trop se perdre dans ce que les autres, y compris les gouvernements, devraient faire. Juste vous, à titre personnel.
Par la suite, j’aimerais compiler vos pratiques pour dresser une sorte de liste collective. Vos gestes, si simples soient-ils, m’aideront à garder le cap sur ce long cheminement qui est le mien. Ça tombe bien, le Conseil régional de l’environnement de l’Estrie (CREE), vient tout juste de lancer un DÉFI CITOYEN dont l’objectif est de donner un coup de main aux gens qui ont envie de réaliser des gestes personnels pour l’environnement (rendez-vous sur le FB du CREE).
Merci d’avance pour vos partages
Marquis Poissant
Le Collectif environnement SDDB