L’anxiété de séparation peut réellement influencer notre quotidien et nuire à notre relation avec nos animaux de compagnie. Il s’agit en fait d’une détresse psychologique ressentie lorsque votre animal se retrouve seul. Les chats, les chiens, les oiseaux, entre autres, peuvent être affectés, mais les chiens sont souvent ceux qui perturbent le plus leurs propriétaires. Leurs réactions peuvent varier : certains aboient, d’autres détruisent des biens, et des problèmes de malpropreté peuvent également survenir. De plus, il ne faut pas négliger les signaux plus subtils tels que les halètements, les tremblements, l’hypersalivation et l’hypervigilance.
L’anxiété de séparation est un problème très répandu chez nos animaux de compagnie, qui dépendent entièrement de nous pour leur survie. Elle peut se manifester dès le plus jeune âge chez certains individus, survenir à la suite d’un changement tel qu’une adoption en refuge, un déménagement ou la perte d’un compagnon, ou encore être découverte de manière inattendue plus tard dans la vie de l’animal. Il m’est arrivé à plusieurs reprises d’être contacté par des propriétaires, surpris de l’ampleur de la détresse de leur chien lorsqu’ils ont réalisé l’état de malaise dans lequel il se trouvait. Certains ont découvert cela en filmant accidentellement leur maison, d’autres ont été alertés par de nouveaux voisins ou encore par un locataire resté à la maison après leur départ.
Ma recommandation première, est de vérifier de temps en temps que votre animal semble confortable lorsqu’il est seul. Cela demande peu d’efforts et peut vraiment faire la différence si vous identifiez un problème. Plus vous intervenez rapidement, moins la prise en charge sera complexe par la suite.
Si vous attendez que votre chien endommage vos meubles ou d’autres biens de valeur, que vos voisins se plaignent ou que votre animal soit en détresse au point de se blesser, vous ressentirez évidemment l’urgence d’agir ! Le processus de traitement de l’anxiété de séparation peut prendre du temps et nécessiter de l’adaptation pour certains, alors donnez-vous la chance de remédier à la situation à votre propre rythme, sans ajouter de préoccupations supplémentaires.
Ayant moi-même traversée cette expérience, je comprends que sur le moment, nous sommes tous découragés et inquiets pour l’avenir, mais sachez que des plans de traitement efficaces existent. C’est l’avantage d’un problème largement reconnu : les professionnels sont mieux équipés pour vous guider. N’hésitez pas à en discuter avec votre vétérinaire ou à contacter un intervenant canin. Parfois, de simples ajustements peuvent vous permettre de les rendre plus confortable, tandis que d’autres nécessiteront un soutien médical.
Pour avoir passé par là, sur le coup, nous sommes tous découragés et inquiets pour la suite des choses, mais sachez que des plans de traitements efficaces sont disponibles. C’est l’avantage d’une problématique plus répandue et bien reconnue, les professionnels sont plus outillés pour vous guider. N’hésitez pas à en discuter avec votre vétérinaire ou contactez un intervenant canin. Parfois de simples petites adaptations peuvent portez fruit, pour d’autres un support au niveau médical sera nécessaire.
Sachez que dans la plupart des cas, avec un suivi par des vétérinaires comportementalistes, une amélioration est notable après seulement 3 à 4 mois de traitement anxiolytique, au point de pouvoir envisager un sevrage par la suite ! Parfois, nous hésitons à recourir à ces traitements et nous tentons de gérer la situation sans leur aide, mais est-ce vraiment dans l’intérêt de notre animal ? Ce n’est pas une solution miracle, mais combinée à un bon plan d’intervention, cela peut vraiment faire la différence.
En conclusion, ne laissez pas l’anxiété de séparation envahir votre animal, perturber votre tranquillité d’esprit ou vous apporter tout plein de tracas. Agissez dès les premiers signes, cela sera bénéfique pour tous.
Par Annik Boisclair
Technicienne en santé animale